Quand le coeur pilote...
J'ai remarqué que souvent, le trait est un peu... comment dire... raide ^^
Va expliquer comment toi, quand tu dessines, c'est ton corps tout entier qui s'exprime. Ton corps tout entier, y compris la boite à boum boum qui te sert de moteur principal...
Mon truc à moi, c'est de donner une grande feuille, un crayon et de demander à mon élève de fermer les yeux et d'écrire un mot simple. Le but du jeu est d'écrire tout en se déconnectant de son mental (tu sais, le truc qui bascule rapidos en orgueil quand tu trouves que "Rrrrhhhhaaaaa c'que c'est moch' pfff" ^^).
En général, le premier jet, je le guide sur l'envers de la feuille. Je demande à mon élève de choisir un mot, souvent son prénom, je prends le crayon, il pose sa main sur la mienne, ferme les yeux et se laisse guider. Ce que je recherche, c'est de lui faire ressentir la liberté du mouvement. Une sorte d'abandon, de laisser-aller à sa propre mélodie, oublier les années de lignes d'écritures sur des lignes seyes "passkeu c'est comme ça qu'on doit écrire". Lorsque le mot est fini, on recommence. Toujours les yeux fermés et ce, jusqu'à ce que je dise stop.
J'observe l'attitude. Le corps qui se détend, les épaules qui tombent légèrement, les paupières qui se décrispent, le mouvement qui se calme.
Et des fois, ça donne ça ^^
Clémentine, 12 ans...